Evil Islands (PC)
Développeur : Nival Interactive
Éditeur : 1C (puis Ubi Soft), Fishtank
Dates de sortie :
- Russie : 26 octobre 2000
- USA : 16 avril 2001
- Europe : 17 avril 2001
Vous ne connaissez pas Evil Islands. Pourquoi ? Parce que ce RPG issu de l’imagination fertile de Nival (voir mes chroniques de Hammer & Sickle du 26 janvier 2024, ou d’Etherlords I et II des 12 et 13 mars 2024) est passé totalement inaperçu lors de sa sortie en 2001. Il faut dire qu’à l’époque, les RPG d’Europe de l’est ou de Russie sortaient par paquets de douze, qu’ils se ressemblaient tous et que de toute manière les gens jouaient à Baldur’s Gate 2 et à Diablo 2.
Et c’est bien dommage, car Evil Islands est un excellent titre. Assez vite (et mal) critiqué à l’époque, il a dans son sac de bien beaux atouts. Tout d’abord, il est très centré « jeu de rôle » (le vrai, celui sur table) et permet non pas de gagner des niveaux, mais des points de caractéristiques à placer sur la feuille de personnage de son héros. Ensuite, il permet de terminer certaines quêtes selon son bon vouloir (c’est beaucoup moins scripté que dans nombre de ses concurrents). Enfin, il est musicalement assez abouti et graphiquement très intéressant pour son époque, avec un gameplay efficace et des possibilités sympathiques comme la furtivité ou le vol.
Bien entendu, il faut un revers à toute médaille. Ainsi, il souffre d’une absence quasi complète de scénario. Oh, il y en a bien un, caché entre deux dialogues obscurs, mais il n’a strictement aucun intérêt. Et puis il y a cette barre d’endurance qui sert à courir ET à lancer des sorts, qui est carrément roleplay (en plus, le bruit de la course attire les ennemis) mais terriblement punitif en cas de fuite face à des ennemis trop forts (et il y en a beaucoup).
Verdict : 15/20
Totalement sous-estimé à sa sortie, ce titre mérite vraiment qu’on s’y attarde un peu. Il est d’ailleurs disponible à vil prix sur certaines plateformes de téléchargement, alors n’hésitez pas. Plutôt difficile à appréhender au départ car on y cherche forcément une histoire, Evil Islands prend vraiment tout son sens quand on cesse de lui en chercher un.